Autograf: Universitätsbibliothek Kassel - Landesbibliothek und Murhardsche Bibliothek der Stadt Kassel (D-Kl), Sign. 4° Ms. Hass. 287

Monsieur
Monsieur Louis Spohr
maitre de la Chapelle de
S. A.1 le grand Duc de Hesse
Cassel2


Hambourg le 6 Août 1849

Très honorable Monsieur

La politesse et la franchise qui caractérise votre honorée du 1er du courant m’ensurdissent à entrer avec vous dans quelques discusions pour lesquelles je reclame votre indulgence
Sans connaitre votre instrument je dois supposer que vous possedez un des exemplaires les plus distingués du celebre Stradivarius encore existant, pour conséquence il serais hors de son sens de vouloir présenter mon violon en rivalité avec un pareil instrument premierement parcequ´il est trop jeune secondement parceque vous l´avez recu aussi et qu´il à été fini et sans avoir été nullement joué, cependant je puis vous assurer que le seul et unique essai que j en ai fais contre un pur Guarnerius un Maggini et un Stradivarius mais certainement pas du rang de celui que vous possedez m’a complettement satisfais non pas dans le moelleux qui appartiens à tous ces vieux violons de l’ecole Italienne mais dans la quotion, l´egalité et la force du son c´est sans ce rappeler que j´ai osé vous l’envoyer
Combien peu de violons existent ils actuellement qui puissent rivaliser avec la votre, il m´est passé par les mains une masse d´instruments d´Auteur celebres qui pour la pluspar avaient été estimés en étant réparés par des mains instabiles
Le principale pour le violon que vous ai envoyé est d´être joué pendant seulement une année par un de vos écoliers qui possède comme vous le talent de tirer jusqu´a la derniere goute de son que renferme l´instrument, alons seulement si vous permis de porter un jugement certain sur ces instruments les observations que vous me faites sur la couleur et le bois du fond du violon sont très justes, mais vous m’avez pas observé que le fond est d´un bois non encore employé dans la facture des violons, c’est tousbonnement de l’acajou j’ai donc du faire la table de la couleur naturelle du fond j´ai trouvé que ce bois étais en meilleur harmonie avec la qualité de la table que l’érable que l’on a employé jusqu à ce jour et produisent un meilleur son
Il en est de même des éclisses basses que j´ai fais à ces instruments j’en ai faites de plus hautes à des instruments pareils qui n´ont pas produits un effet aussi satisfaisant
Pous vous donner une idée des nombreux fais que j´ai fais j´ai l´honneur de vous annoncer que je possède 6 sortes de differents violons le celebre Romberg à son retour de Russie en 18223 me fit présent de Londre du plus bel Alto Stradivarius qu´il eut rencontré dans mes voyages. J´en ai fais une copie que je désirerais instamment vous faire vous faire voir.
Je possède aussi une basse en acajoue faite d´après une nouvelle manière decouverte parmis je voudrais également vous l´envoyer par besoin de l´importance du bois d´acajoue pour le son
Enfin que vous dirais-je monsieur je voudrais vous envoyer nombreux travaux
pour vous donner la certitude que je ne m´abuse pas dans l´opinion que j´ai sur le violon que je vous ai envoyé c´est qu´en 1810 étais à venir je visitai un palais qui refermai une galerie magnifique de peinture sculpture et autres objets d´arts j´y trouvai entre autres un magnifique Stradivarius, non joué et aussi intact qu´il sortais de la main de l´ouvrier, on le montrai comme une chose très curieuse je voulus l´acheter mais pour aucun prix on ne voulus le vendre je l´ésseyai et il étais aussi mauvais qu´un violon neuf ordinaire
il me reste monsieur à vous remercier du plus profond de mon coeur de l´honneur que vous avez daigné me faire en me faisant pars de vos observations; un désir me reste c´est que vous voulussiez me permrttr de vous adresser une basse de deux violons et l´Alto dont je vous ai parlé plus haut alors pourez juger de mon travail
Permettez moi que je saisisse cette occasion pour vous offrir tous mes sentiments d´estime et de vénération de votre très humble serviteur

F Cellier

Autor(en): Cellier, F.
Adressat(en): Spohr, Louis
Erwähnte Personen: Romberg, Bernhard
Erwähnte Kompositionen:
Erwähnte Orte: London
Erwähnte Institutionen:
Zitierlink: www.spohr-briefe.de/briefe-einzelansicht?m=1849080646

Spohr



Dieser Brief ist die Antwort auf den derzeit verschollenen Brief Spohr an Cellier, 01.08.1849. Der nächste erhaltene Brief dieser Korrespondenz ist Cellier an Spohr, 24.02.1851.

[1] Abk. f. „Son Altesse“ (vgl. [Eucharius Ferdinand Christian] Oertel, Fremdwörterbuch in deutscher Schrift- und Umgangssprache aus allen Fächern des menschlichen Wissens und Treibens. Für Leser aus allen Ständen, Bd. 2, Erlangen 1849, S. 916).

[2] Auf dem Adressfeld befindet sich rechts oben der Poststempel „HAMBURG / 6 / 8 / 1849 / [???]“, auf der Rückseite des zusammengefalteten Briefumschlags befindet sich der Stempel „D(???) 1 / 8 8(???)“.

[3] Vermutlich ein Schreibfehler: Bernhard Romberg war 1812 aber nicht 1822 in Russland (vgl. Martin Blindow, Münster Musikleben zwischen Klassik und Romantik (= Kleine Schriften aus dem Stadtarchiv Münster 10), Münster 2010, S. 134 und 137.

Kommentar und Verschlagwortung, soweit in den Anmerkungen nicht anders angegeben: Brayan Yamou (24.01.2024).