Autograf: Universitätsbibliothek Kassel - Landesbibliothek und Murhardsche Bibliothek der Stadt Kassel (D-Kl), Sign. 4° Ms. Hass. 287[Taylor, E.:2

A. Monsieur
M. Louis Spohr
à Hesse-Cassel
Germany


3 Regent Square
London. April 14. 1836

Mon cher Monsieur,

Il y a quelques mois depuis que j’ai reçu votre Oratorio “Des Heilands letzte Stunden” de M. Simrock, et je ne puis pas vous imprimer l’impatience avec laquelle j’ai commencé l’examen de la nouvelle composition sacrée que vous avez donnée au monde: encore moins puis je vous dire le plaisir delicieux che j’ai prenné en l’exemaninant – quoique je n’ai pas pu l’entendre encore, puisque nos musiciens ne comprennent pas l’Allemand, et ne vachent pas même prononcer votre langue.
Je me suis mis à la traduire en Anglois – mais me voilà entouré de difficultés qui empechent mon progrès. Je viens de finir “der ersten Theil”, et j’ai dejà fait graver un tierce del’ ouvrage. Lorsque j’avais le bonheur de vous rencontrer a Dusseldorf, vous m’avez dit le sujet que vous aviez choisi pour votre Oratorio, et je vous ai exprimé mes craintes qu’on ne pourrait par le faire executer en Angleterre sans y faire des changemens considerables, car je sais bien que les préjugés religieux de mon pays ne pourraient pas tolerer q’un Chanteur feroit le rôle de Jesus Christ. Je sais bien que l’on a tout d’attacher à une telle répresentation aucun sentiment d’irrévérence et finir moi meme, je n’y trouve pas d’inconvenance: mais on avait beau raisoner avec le monde sur un tel sujet. La seule manière de surmonter cette difficultés, à ca que je crois, c’est d’omettre le rôle de Jesus Christ, et de mettre les mots “Jesus sprach” devant ce qu’il doit chanter. Page 60 – au lieu des mots “Ich bin der, den du nennest” on doit de servir (en Anglais) de “Jesus sprach. Ich bin der” Page 82 pour remplir la phase de la barre, on peut mettre les mots “Jesus sprach” e ajouter une barre page 83. contenant les mêmes mots (Jesus sprach) devant “Meine Mutter”. Page 99. entre les mots de Johannes “Die Augen brechen” - et ceux de Jesus “Vater, in deine Hände tc” il faut répéter les mêmes mots (Jesus sprach)
Cela me paroit le seul moyen de faire réussir l’execution de l’Oratorio en Angleterre. Je me tienne si peu capable d’ajouter mêmes ces notes à votre envisage(???), que je1 souhaite beaucoup (si vous approuviez ma pensée) de nous engager de faire les additions vous même: et de me les envoyer aussitôt qu’il vous sera possible.
I s’agit d’un autre sujet d’importance sur laquel je desire de m’informer:2 c’est a dire – comment et à quel prie, je puis obtenir les parties d’Orchestre separament, ou la Partition entière de l’ouvrage. En tous cas ce servit à desirer que les mots des Récitatives soient omis, parce qu’ils doivent être copiés (pour nous) de l’édition Anglaise. Il n’y a pas besoin de nous dire qu’il manque en Angleterre une3 grande inclination de faire connaître et d’executer un ouvrage si excellent que le votre.
Bien de nos professeur s’apparent fortement à l’introduction aucun nouvel Oratorio, & se contentent toujours de répeter continuellement un seul Oratorio “The Messiah” de Handel. Par accompagnemens instrumentale, aussi, exigent des artistes si accomplis, qu’il n’y en a que les plus adroits à Londres qui ont les executer.
Je vous ai parlé de ces choses pour vous faire savoir les difficultés qui se presentent à moi, lorsque je desire de traduire ici vos ouvrages: lesquelles resteront de la plupart inconnus, et on ne les estimenront, comme on doit les estimer, jusqu’à ce que les Anglois reçoivent une meilleure éducation musicale. Puisque il y a 5 annees que j’ai traduit votre “Vater Unser,” avant cette année – si je n’ai pas eu l’occasion d’en faire l’execution: an Féte Musical de Norwich, en Septembre, je me promis le plaisir de le produire.4
Je viens de traduire an Duet (Ja dir Geliebte) et une Aria (Sie schläft) de “Pietro de Abano”, (la dernière pour Sigr. Lablache.) Il m’a prié de vous faire savoir combien il admire vos compositions. De tous les Italiens que je connois, lui seul a le bon sens et le bon goût de les apprénir.
Vous serez bien content d’apprendre que5 Monsr. Blagrove jouait a merveille, et avec un grand succes, votre Concertino a dernier Concert Philharmonique. Il me parle souvent de vous; et toujours avec extrême plaisir. Il sait tus bien ce qu‘il doit à vos instructions, et apprénir(?) le bonheure d’être compté parmi vos [av]is(?). Je crois bien que ce jeune professeur s’élévera au rang du premier Violiniste Anglais. J’ai en le plasir de lui offrir le premier Violin aux Concert (du soir) de la Grande Fete Musicale à Norwich.

Agreez, Monsieur, je vous prie, l’assurance
de mes respect bien profonde, et de
mes amitiés bien sincere, et je suis
Votre serviteur devoué
Edward Taylor.



Der letzte erhaltene Brief dieser Korrespondenz ist Spohr an Taylor, 09.05.1831. Spohr beantwortete diesen Brief am 22.04.1836.

[1] „je“ über der Zeile eingefügt.

[2] Hier ein Wort oder eine Silbe gestrichen.

[3] Hier gestrichen: „delle”.

[4] Zur Aufführung in Norwich vgl. „Our weekly gossip on literature and art“, in: Athenaeum (1836), S. 693.

[5] Hier gestrichen: „de(?)”.

Kommentar und Verschlagwortung, soweit in den Anmerkungen nicht anders angegeben: Karl Traugott Goldbach (09.10.2017).